Le p'tit bonheur
Vivre le passé au présent pour avoir un futur simple
" Jeune, j'ai souvent rêvé d'avoir une terre, une place avec du bois "deboute" et de la bonne terre pour m'enraciner. J'avais visité des sites historiques, mais ce n'était pas assez. Ça n'apaisait pas ma soif de regarder et d'observer ces vieilles maisons inhabitées, ces gens en costumes qui rentrent chez eux le soir et laissent dormir l'histoire. J'avais besoin d'une place à moi. Chez nous, au p'tit bonheur, on fait pas rien que regarder... on vit!
C'est en 2005 que j'ai visité pour la première fois la maison d'Arthur Laberge. Cette humble demeure, construite en 1914, avait connu bien des histoires et maintenant, elle me les raconte au fil des ans. Abandonnée depuis les années '50, cette petite maison délabrée attendait son triste sort, comme toutes les autres avant elle qui ont été démolies, débâties, pour faire place au semeur, au tracteur, au progrès...
J'avais déjà visité plusieurs maisons anciennes pour me servir de logis, j'avais fait plusieurs rangs de campagne pour me trouver une terre, j'avais visité quelques fermiers pour m'aider... Je ne voulais pas trop en parler, ce n'est pas "normal" de chercher à ranimer des vieilles maisons de même. Certains disent que c'est un "nique à souris" ou encore des "niques à feu", moi je pense que c'est le nique idéal pour s'installer sur le bord du poêle, un soir d'hiver, pour filer de la laine ou tisser une ceinture fléchée à la lueur de la lampe. Oui, je m'intéresse également aux anciens métiers, à l'artisanat de mes aïeuls et ça me prenait une place pour pratiquer mon art. "
... À suivre.
Roger